ARMSTRONG, J'Y CROIS, J'Y CROIS PAS !!!

Ce titre est celui d'un ds éditos du club des Dromd'erdre que j'avais commis à l'été 2001. Il reste d'actualité pour moi le fan de ce coureur tout autant que je l'étais d'Anquetil. Surtout que depuis j'ai réaliser un de mes désirs en achetant le trek madone 6.9.

Aussi, pour continuer à présenter mes "états d'âme" et j'espère pour faire plaisir à Michel, voici un nouvel instant de nostalgie.

ARMSTRONG, J'Y CROIS, J'Y CROIS PAS !!!

Le Tour de France vient de se terminer et déjà certains s’interrogent. Mais à quoi marche Lance ARMSTRONG ?

Sa réponse est la suivante : “je marche à l’eau claire, j’ai ma conscience pour moi, mais je sais que je ne pourrai empêcher les polémiques”.

Paradoxalement, au même moment un farouche défenseur de la lutte contre le dopage faisait “lui aussi” sa résurrection. Malade lui aussi d’une forme de “cancer”, rejeté par les autres “muets” comme porteur d’une maladie honteuse..... Et oui Jérôme CHIOTTI redevenait, dans ce mois de Juillet 2001 champion de France de VTT à METABIEF. Il n’a pu s’empêcher de dire: “j’ai réussi mon pari de revenir au plus haut niveau, mais ce coup-ci à l’eau claire. J’ai ma conscience pour moi, même si je sais que je ne pourrai empêcher certains de douter”.

Etrange parallèle entre ces deux champions...Moi qui suit un “puriste”, un amateur, peut-être un peu naïf, je veux les croire, j’en ai besoin... c’est un peu comme les écritures sacrées, la sainte vierge...!; même si il y a des invraisemblances, notre besoin de croire en quelque chose, une certaine crédulité “humaine”, forcent le raisonnement. Quoiqu’il arrive désormais Lance ARMSTRONG est déjà entré dans la grande légende du Tour de France. Avec ce troisième succès, il rejoint les grands champions tels BOBET, THYS, COPPI, et sans conteste avec un réel panache, à la manière d’un COPPI dont il a manifestement le style.

Au moment d’évoquer, la personnalité de ce champion, sa progression et sa capacité à se surpasser, me reviennent des images fortes, telles que sa victoire d’étape à VERDUN dans le Tour 1993, avant d’être sacré champion du monde à OSLO deux mois plus tard à l’âge de 22 ans.

Je le revois saisir sa mère par le cou, puis la présenter au Roi de Norvège, sans savoir si le protocole lui permettait cet écart. Je le revois encore sifflant coup sur coup deux demis de bière, là encore sans savoir si on lui permettait ce genre d’écart (triathlète oblige). Manifestement, ce coureur légèrement enveloppé aux épaules carrées, avait une conception du cyclisme différente de celle que l’on conçoit en Europe. Il faut dire qu’il venait d’un autre monde, celui du triathlon.

Même, si lui ne pensait pas que six ans plus tard, il gagnerait son premier Tour, préférant les courses d’un jour, certains tels KUIPER, ou GUIMARD voyait déjà en lui le futur grand.

Au moment d’intégrer l’équipe COFIDIS, cet ARMSTRONG là, celui du siècle dernier, ne se doutait pas qu’un cancer l’obligerait dès 1996 à se consacrer d’abord à lui car : “lorsqu’on veut réussir sa vie, il convient d’abord de la conserver...”

Dix-huit mois de combat pour revenir au vélo avec une secrète volonté de revenir au plus au niveau.

Qui est passé par là ? qui a su transformer un musculeux triathlète en un superbe champion de la route ?

BRUYNEEL, vous répondra-t-on ... peut-être, sa grande chance.

Mais, ce que l’on ne dira pas assez, c’est que personne ne s’entraîne comme lui (sauf ses équipiers bien sûr... et encore).

Combien sont-ils à avoir reconnu à deux reprises la grande étape pyrénéenne de l’édition 2001? Qui a eu le courage d’escalader cinq ou six fois Chamrousse, trois ou quatre fois l’Alpe d’Huez?... Même le grand Hinault, Fignon et Thévenet ont reconnu n’en avoir jamais fait autant.

Il est peut-être tout simplement là, le “grand secret” ARMSTRONG. De cela Jan ULLRICH ferait bien de s’inspirer. Il est dommage que le Teuton n’ait toujours pas compris que le poids était son grand ennemi (et pas seulement ARMSTRONG) et qu’en hiver on prépare l’année nouvelle.

ARMSTRONG est sans conteste en train de créer un mythe, déjà chez lui aux USA (des pourparlers sont déjà en cours avec la direction du Tour pour effectuer une étape à

NEW-YORK) mais comme l’a affirmé ce grand champion c’est dans vingt ans que l’on pourra peut-être parler de “mythe”.

Il s’est battu avec la férocité d’un “sanglier” blessé contre le “crabe” et pour cet homme parfois à l’aspect rude et secret, aucune victoire n’est consentante. C’est sûrement cette approche trop professionnelle du sport qu’on lui reproche.

Mais n’en était-il pas de même avec un autre animal surnommé le “blaireau” ?.

Fait le 29 juillet 2001 à Fitou